Après dix ans d’absence, le groupe de Gaetan Roussel rebranche Louise, et nous offre un nouvel album. Petit retour sans prétention, parce qu’on m’a demandé mon avis, au plaisir de lire le vôtre !

Louise Attaque est un groupe qui ne peut laisser indifférent. Découvert quand j’étais en classe de 5ème, et particulièrement déboussolé parce que j’avais entendu à la première écoute, j’y suis très vite revenu et ai fini par devenir accroc.

Accroc aux rythmes endiablés, aux percussions très présentes, aux violons aussi dissonants qu’enivrants, et à la personnalité captivante de Gaetan Roussel. Cette alchimie assez hallucinante livrait tout son potentiel sur scène où chacun des membres se donnait e me transmettait au public une énergie phénoménale.

Je t’emmène au vent, une chanson d’anthologie et tellement unique. 

Certes les deux premiers opus étaient différents, mais cette même âme les habitait. À la dissolution du groupe, et la naissance de Tarmac, le son évoluait, beaucoup plus calme mais toujours avec cette âme proche du son brut des violons et de la basse.

La valse, splendide ! 

J’ai aussi apprécié les expériences de Gaetan Roussel en solo, beaucoup plus électro, beaucoup moins acoustique, très internationalisable avec ses refrains très simples et ses musiques qui restaient en tête.

Help myself, chanson faite pour cartonner dans le monde entier (bon, d’accord…) 

Alors quand j’ai appris que Louise Attaque renaissait de ses cendres avec un vrai album, je me suis jeté dessus et l’ai écouté en boucle pendant une bonne semaine.

Où sont les violons ?

Autant être franc : je n’ai pas retrouvé Louise Attaque.
Le groupe a beaucoup évolué, on sent la lourde influence pop-electro de la période « Gaetan Roussel en solo », et si trois des quatre membres des origines sont revenus pour cet album, ça n’est pas l’album de Louise Attaque que j’avais envie d’entendre.

Certes, l’album est bien construit, plus complexe que Ginger, mais le son des doigts sur le manche de la guitare, de l’archer contre les cordes du violon, les alternances de rythme calme et violent, tout ce qui faisait le sel de Louise et que j’aimais chez elle, tout cela je l’ai cherché et ne l’ai pas trouvé.

Donc si vous aimez Gaetan Roussel (comme c’est mon cas), jetez vous sur Anomalie, vous passerez un bon moment en sa compagnie.
Mais si vous cherchez Louise, je ne crois pas que vous l’y trouverez.

Ceci n’est bien sûr que mon humble et très imparfait avis, et je serais ravi de lire le vôtre dans les commentaires ci-dessous !